Maison des arts de Créteil - Libres ! <br> composer pour exister
Concert

Libres !
composer pour exister

Orchestre National Ile-de-France

saison24.25
10mai 2025
20h00
durée : 1h45
Ludwig van Beethoven "Leonore III, ouverture en ut majeur"
Fanny Mendelssohn "Hiob"
Franz Schubert "Messe n°5" 

Rares sont les œuvres pour orchestre et chœur composées par des femmes à l’époque romantique. Car le monde de la musique à cette époque-là ne leurs permettait pas d’avoir accès aux grands genres musicaux officiels et visibles : tout juste pouvaient-elles écrire des pièces pour piano, des mélodies et des partitions à petits effectifs instrumentaux faites pour les salons…

La Cantate « Hiob » est donc une rareté qui méritait d’être redécouverte. Conçue en hommage au prophète Job, cette partition pour solistes, chœur et orchestre est composée en 1831 par une musicienne incroyablement douée qui avait l’avantage en même temps que le tort d’être la sœur du célèbre Felix Mendelssohn… Fanny Hensel-Mendelssohn est donc restée dans l’ombre de son frère, malgré les encouragements qu’il a pu lui témoigner durant toute sa vie. De caractère religieux et solennel, cette œuvre est aussi très virtuose : le chœur est sollicité en permanence, avec majesté et de grandes envolées dynamiques.

L’ouverture de Leonore (1805-1807) trouve toute sa place pour ouvrir un tel programme : l’unique opéra de Beethoven (aujourd’hui connu sous le titre de Fidelio) est un hymne au courage féminin. Héroïque, Leonore se déguise en homme (elle se fait alors appeler Fidelio), pour s’introduire dans la prison où son époux Florestan est maintenu enfermé à tort par le tyran Pizarro. Elle réussit à libérer Florestan et incarne ainsi pour la postérité la première héroïne moderne d’opéra.

La Messe n° 5 en la bémol majeur (1822) de Franz Schubert apporte une lumière apaisante pour clore ce programme de musique sacrée. Composée à la même époque que la Symphonie n° 8 « Inachevée », cette œuvre est un véritable chef-d’œuvre, mais finalement assez mal connue. Elle n’est l’objet d’aucune commande et Schubert l’a écrite par désir personnel, par nécessité intérieure, la retravaillant ensuite régulièrement jusqu’à la fin de sa vie, c’est dire combien il tenait à cette partition. Certains commentateurs voient en cette Messe une sorte de testament musical, tant elle est poignante, à l’image du Requiem de Mozart que ce dernier n’avait pu terminer. Les deux compositeurs autrichiens ayant en commun d’avoir été enlevés à la vie beaucoup trop tôt…

Direction : Case Scaglione
Soprano : Chiara Skerath
Alto : Marie-Luise Dressen
Ténor : Julien Henric
Basse : Thibaut de Damas
Choeur de Radio France
Direction du choeur : Lionel Sow

© Belleville / Christophe Urbain

Grande Salle

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